LOFOFORA

Trente-cinq ans de carrière hors des sentiers du marketing, onze albums studio, 2 500 à 3 000 concerts Lofofora, parrain du metal alternatif en France, est loin d’avoir dit son dernier mot.
Encore fâché. Et comment ne pas l’être ? Lofofora est aussi énervé qu’au premier jour et le fait savoir avec un onzième album, Coeur de cible, qui fait suite à Vanités (2019). Histoire de ne pas prendre des vessies pour des lanternes. Ne pas baisser les bras. Ne pas se laisser faire. Refuser d’être une cible, de se laisser submerger par l’apocalypse à venir.Et Pas question de se contenter de « faire du Lofo » sur ces onze titres qui composent une photographie spontanée de ce qu’est le groupe en 2024. La palette de Cœur de cible est pleine de nuances. Fusion / crossover, Metal lourd aux accents thrash, Rockabilly poisseux trempé dans le venin des Cramps, entre roman noir et western intime , Ambiance hip-hop old school à la Beastie Boys Et bien sûr Punk, version hardcore jouasse ou façon Sex Pistols…
Bref ce concert sera un remontant face à la morosité ambiante, une réaction épidermique à la crise perpétuelle, un baume au coeur guerrier, couleur rouge sang. « C’est le rôle du rock ! Donner de la force à celles et ceux qui nous écoutent. Rester sauvage », explique Reuno Wangermez (chant).